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Éloge du banc public


Dans certaines villes , on a voulu les grillager, dans d’autres , on a voulu les escamoter. Grillages autour des bancs publics à Angoulême

Le banc public n’a pas toujours bonne presse. Les musiciens, les jeunes, les SDF, les désœuvrés aiment à s’en emparer, et il n’en faudra pas plus pour que les riverains s’exaspèrent… Et que les édiles réagissent un peu rapidement!

Banc au bord d'une rivière

C’est tout le contraire dit l’urbaniste Anne Faure : « Le banc amène les gens dans la rue, et cette présence dissuade certains délits : le banc est un outil d’agrément et de sécurité urbaine ! »

« Les gens sont beaucoup plus dehors qu’il y a quinze ans et les bancs sont victimes de leur succès !, rappelle Sonia Lavadinho, chercheuse au centre de transports à l’Ecole polytechnique de Lausanne. Une ville créative, qui bouge, comme Nantes ou Bordeaux, en France, est une ville qui en installe par milliers et c’est pour ça qu’elles attirent. »

A Vienne, la Ville met à disposition des transats sur les espaces verts qui bordent le Ring, à Munich ce sont des chaises métalliques… Et c’est un peu pour cela que ces villes attirent.

Pour nos amis aînés, chaque banc est une oasis, qui ne doit pas être trop éloignée de la suivante pour fractionner la promenade. « Sans ce fractionnement, les Aînés ne peuvent pas sortir » dira encore la sociologue Sonia Lavadinho.

« Le banc crée plus de ville, plus de vie », poursuit-elle, « et si le banc ne remplit pas cette fonction, c’est seulement que ce n’était pas le bon banc, ou qu’il n’était pas au bon endroit. »

Au fond, les bancs mesurent un peu le degré d’évolution d’une société …

En faisant un don à la Fondation, vous avez la possibilité d’aider à construire un banc en le parrainant.