Le grand capricorne
Témoins de la vie du Vésinet depuis près de 150 ans, une partie de nos chênes héberge un hôte qui les ronge de l’intérieur. L’ennemi mesure jusqu’à 10 centimètres. Et a un air de famille avec le scarabée. C’est le capricorne. Cet insecte de la famille des coléoptères colonise les chênes en pondant dans des anfractuosités ou en perçant l’écorce. Les larves qui éclosent des œufs sont xylophages et creusent des galeries dont certaines peuvent faire 2cm de diamètre. Ces larves bien sûr sectionnent les canaux de transport de sève et l’arbre meurt assez rapidement sur quelques années.
Et inutile de vous dire que quand un arbre est infesté, il est difficile de le sauver, car les capricornes passés du stade larvaire au stade adulte , reviendront pondre sur leur lieu de naissance.
L’ironie de l’histoire ?
Le grand capricorne du chêne est protégé en France par un arrêté ministériel du 22 juillet 1993.
Pourquoi ? Par son activité « saproxylique » (participant à la décomposition du bois), la larve peut être considérée comme un ingénieur écologique, c’est-à-dire une espèce dont le développement participe au recyclage du bois mort en nourriture pour d’autres espèces.
Ce qui a un sens dans une forêt ou le bois mort doit être décomposé.
L’autre ironie de l’histoire ?
Pour des raisons de sécurité, il faut abattre les chênes infestés, et donc in fine tuer les grands capricornes et leurs larves qui sont dans l’arbre abattu.
Chercher l’erreur ….
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