Les Projets
Le Premier projet de la Fondation pour le Vésinet : Les IBIS
Le site des Ibis a été et est toujours à la fois l’emblème et le cœur du Vésinet. C’est pour cette raison qu’il constitue notre premier projet : il s’agit d’un endroit que tout le monde connaît, fréquente et aime.
Historiquement, tout part de ce lieu !
Le classement de nos parcs (et de ce parc en particulier) en 1934 est une fierté pour nous Vésigondins, car il consacre avant tout la reconnaissance de la beauté et du caractère unique de ce lieu. A l’heure où l’État cherche à mettre la main sur tous les espaces vierges encore existants pour densifier les villes de banlieue, et surtout à «dynamiser» l’urbanisme autour des gares (notamment par la mise en place d’ OIN, Opérations d’Intérêt National), ce classement protège le site et donc protège notre cadre de vie.
Mais ce classement nous donne des devoirs, d’entretien et de d’investissement. Le paradoxe est que, à part quelques corbeilles/poubelles trop pleines et quelques bancs cassés, au premier regard, les Ibis restent un bel endroit, un joyau dans les Yvelines.
Mais en s’y attardant et en y regardant de plus près, on s’aperçoit que les Ibis sont fragilisés, fatigués et même un peu vétustes. Les différentes études réalisées soit par la commune, soit sur recommandation des Inspecteurs des Sites (Direction des Affaires Culturelles) en 1994, en 2004 ou 2014, font toutes le même constat de cette dégradation, pas toujours évidente au premier abord mais bien réelle, due principalement à un manque d’investissements depuis de nombreuses années.
Le diagnostic réalisé vous donnera une idée de l’état des lieux
LE PROJET DE RENOVATION
Consistant pour le moment en un ensemble de propositions, ce projet est donné à titre indicatif. Il sera bien évidemment l’objet de discussions avec la Ville et ses organes décisionnels, et avec l’État et plus spécifiquement la DRAC (Direction Régionale des affaires Culturelles). |
Ce projet ambitieux est très largement inspiré par les recommandations des acteurs du contrat d’environnement (inspecteurs des sites, architectes des Bâtiments de France…) et par les études réalisées par la commune. De par son ampleur même (il a été évalué à plus d’un million d’ euros dans une étude), il sera réalisé sans doute sur plusieurs années, en fonction des financements obtenus par les appels aux dons.
Rendre à l’île son identité historique par un aménagement simple et lisible
Très concrètement, le paysagiste de la rénovation des Ibis, 150 ans après, est toujours un Comte de Choulot : Benoît de CHOULOT, arrière petit-fils de Paul de Lavenne, Comte de CHOULOT, créateur du parc du Vésinet.
Citons Benoît de Choulot :
« Nous allons retravailler ensemble les plus belles lignes de fuite sur différents cônes de vues, entrantes ou sortantes de l’île des Ibis car il faut que le site retrouve cette originalité voulue par Choulot »
« De ce travail important, à la base de la méthodologie de mon aïeul, en découlera simplement et logiquement tout le travail du paysagiste :
- Élaguer ou retailler certains végétaux qui occultent les belles vues historiques.
- Réouvrir vers le paysage extérieur et lointain.
- Remettre en eau une cascade éteinte.
- Recréer des ensembles végétaux sur les bords des lignes de fuite pour constituer des perspectives cohérentes jouant des pleins et des vides, des ombres et des lumières.
- Repositionner le mobilier urbain en choisissant pour le visiteur les plus belles vues.
- Occulter ou adoucir les lignes droites que l’on retrouve sur l’île des Ibis, en général dues aux concessions des tennis ou du restaurant, ou encore du petit jardin d’enfants. »
Renforcer l’attractivité de la promenade des Ibis, avec…
…plus de vie…
Quand on se penche sur ce qu’étaient les Ibis au début du XXème siècle , on constate que c’était un formidable lieu de vie comme l’atteste cette collection de photos anciennes.
Un canot à moteur arpentait pour la promenade le lac des Ibis; des barques, soigneusement entreposées dans des « fabriques » étaient sorties chaque semaine pour des promenades au fil de l’eau. Les enfants avaient déjà leurs balançoires, et sur le lac, on pratiquait le patin à glace l’hiver, et la baignade l’été . Des concerts « brillants » étaient souvent donnés le dimanche après midi, et on pouvait déjeuner au bord de l’eau.
Les pêcheurs aussi ont très vite pris leurs marques!
Dans cet esprit, et si la ville du Vésinet et l’État étaient d’accord,
- Pourquoi ne pas créer une zone d’appontement destinées aux pêcheurs et à des barques de promenades ?
- Pourquoi ne pas revoir le contour du jardin d’enfants en prévoyant des activités « adaptées au site » pour les enfants de 5 à 10 ans ?
…de nouvelles zones de convivialité…
Pourquoi ne pas créer sur le pourtour de l’île des Ibis ou sur l’île des Ibis quelques zones de convivialité (placettes minéralisées) composée de 3 ou 4 banquettes arrondies pour faire une halte en famille ou entre amis ?
Le projet de rénovation des Ibis devra prévoir l’installation de nouveaux bancs, mais aussi le déplacement et la rénovation de bancs existants,
A cet effet, et comme pour la plantation d’arbres, la Fondation a mis en place un programme spécifique permettant aux donateurs “d’adopter un banc”, et de s’inscrire ainsi durablement dans l’histoire des Ibis et du Vésinet.
…Et des cheminements adaptés à tous, et surtout aux familles et à nos aînés…
Ces améliorations passeront par :
- Un investissement sur les cheminements érodés et boueux par temps de pluie, afin de les rendre accessibles aux Personnes à Mobilité Réduite et aux poussettes des familles.
- Une rationalisation de certains cheminements, dont le tracé est confus ou mal placé, et donne souvent lieu à l’ouverture de nombreux «sentiers sauvages».
- Des solutions intelligentes pour que les barrières blanches du pourtour des Ibis soient conçues pour laisser passer les PMR, les poussettes et les vélos d’enfants, tout en conservant leur fonction de barrières empêchant le passage des voitures et des cyclomoteurs.
Et si la commune le souhaite, grâce à l’impulsion donnée par ce projet, pourquoi ne pas réhabiliter la piste goudronnée du tour du grand lac des Ibis, et en faire une zone de circulation douce pour tous grâce à un système de barrières et de bordures repensé.
…De nouvelles essences à planter…
De nombreux arbres nouveaux devront être plantés afin de remplacer ceux qui, trop endommagés ou s’acclimatant mal aux Ibis, seront enlevés. La sélection non exhaustive présentée ci-dessous propose un échantillon d’essences adaptées, qui prospèrent déjà aux Ibis, ou sont parfaitement adaptées. On y trouve des pins Laricio de Corse déjà présents sur l’île, mais aussi des cyprès chauves (Taxodium) ou des liquidambars aux couleurs si éclatantes en automne, des chênes de Hongrie (Quercus Frainetto) ou chevelus (Quercus Cerris), des ormes, des sequoias…