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Un peu d’histoire


Petit rappel historique: la création du Vésinet

Le territoire actuel du Vésinet était autrefois recouvert par une forêt, une partie de l’ancienne forêt d’Yvelines qui fût acquise par le roi François 1er au XVI ème siècle. Ces forêts sont restées longtemps un domaine de chasse de la Couronne.
Il faut attendre 1816, date à laquelle furent défrichés 11 hectares,  qui servirent de terrain de manœuvre aux régiments de gardes du corps cantonnés à St Germain en Laye.

Carte d'État Major de 1824

Carte d’État Major de 1824

Cette zone comprend la presque totalité du site des Ibis, comme on peut le voir sur le plan ci-contre. Un nouveau terrain fut créé en 1856 en forêt de Saint Germain-en-Laye. 1856 est l’année où l’acte d’échange entre la Maison impériale et la Société “Pallu et Cie” eut lieu. Dans celui-ci il est noté: “le peuplement consiste en un taillis sous futaie de chênes mêlé dans certaines parties de charmes et de bouleaux épars. On remarque également, disséminés sur un assez grand nombre de points, des bouquets de pins sylvestres et maritimes dont la contenance totale ne dépasse pas deux hectares.”

Carte d'État Major de 1866

Carte d’État Major de 1866

Plan du Vésinet (1836)

Plan du Vésinet (1836)

 

 

 

 

 

 

Alphonse Pallu fondateur, et Paul de Choulot créateur du Vésinet

Alphonse Pallu

Alphonse Pallu en 1878

Le 14 juin 1858 la Société “Alphonse Pallu & Cie” est formée. L’acte, passé devant Me Roquebert & Me Guyon, notaires à Paris, énumère les biens apportés par Pallu, pour une valeur de 3 millions de francs. Il accorde au gérant les pouvoirs les plus étendus pour administrer la société, toucher, payer, traiter, vendre, échanger, fusionner, emprunter, affecter en garantie les valeurs de la société, conférer des hypothèques et nantissement, compromettre, donner désistement et mainlevées avant ou après paiement

Paul de Choulot âgé

Paul de Choulot à l’époque de la création du Vésinet

Pallu a su s’entourer de collaborateurs éminents: le comte de Choulot, paysagiste renommé, qui dessine le parc, bouleverse le paysage, ouvre les perspectives sur les horizons alentours, imagine les lacs et les cours d’eau; Pierre Joseph Olive, architecte plus que paysagiste, à qui l’on doit bon nombre des ouvrages d’art publics réalisés dans la colonie du Vésinet, et probablement le tracé des quartiers dits “centres de ravitaillement” tels que le Village, Le hameau du Petit-Montesson, le voisinage du Rond-Point.  

A partir de là vont débuter vingt-cinq années qui vont marquer la métamorphose progressive de la forêt du Vésinet en une élégante commune de la banlieue parisienne. Dans la première phase, située approximativement entre 1857 et 1867, Alphonse Pallu et ses collaborateurs font le tracé du lotissement (2 000 lots sont prévus), et dessinent le parc du Vésinet. On effectue les travaux d’aménagement des voies, des ponts, des lacs, des rivières et les adductions d’eau. On édicte les cahiers des charges. L’église Sainte-Marguerite est construite. 

Vue du Parc du Vésinet projeté-Dessin d'Olive (1858 )

Vue du Parc du Vésinet projeté (Dessin de l’architecte Olive, 1858 )

On ménage dans le bois de vastes espaces libres qui deviendront des pelouses. Cinq lacs artificiels sont creusés, où l’on réserve des îles qui seront des oasis de verdure. Ces lacs sont reliés par quatre kilomètres de rivières où l’eau circule en méandres gracieux coupés de cascades et de gués. Parfois la rivière longe la route, parfois elle s’évade dans le bois, bordée d’un simple sentier. La Compagnie Pallu a confié à l’ingénieur Xavier Dufrayer, concepteur de la nouvelle machine de Marly (mise en service en 1858) la réalisation de ce circuit hydraulique entièrement artificiel. Pour le rendre pittoresque, on a chargé un rocailleur alpicois, Mathias Chabot, le soin de réaliser des rocailles, des cascades, des cascatelles décoratives que l’on admire encore aujourd’hui.

Lac des Ibis et Champ de courses 1876

Lac des Ibis et Champ de courses, plan de 1876

La publicité aidant, la vente des terrains rencontre un succès rapide. Au cours de cette décennie, sont fondés également les gares du Vésinet (centre), celle dite du Pecq et le champ de courses. Simultanément, l’Asile Impérial est édifié mais indépendamment des travaux du Vésinet. 

Le Grand Lac des Ibis fut creusé en 1864 et, le 21 avril 1866, la société Sports Nautiques de la Seine annonça de grandes régates dans le parc du Vésinet pour le mois de juin. Le 17 juin 1866, l’île du grand lac était inaugurée.

Les pistes du champ de courses furent utilisées de 1866 à 1891. Elles seront intégrées au domaine communal à partir de 1899.

Citation du comte de CHOULOT :

“La direction des coulées ou prairies, ouvertes dans l’intérieur du bois, par conséquent bordées d’arbres à droite et à gauche, devait conduire l’oeil du dessinateur sur les collines où il n’eût eu que l’embarras du choix s’il n’avait dû tenir compte, pour ses routes comme pour ses coulées, du cours du soleil qui crée, à certaines heures de la journée, et pour certains aspects, des ténèbres éblouissantes de lumière qui dérobent aux yeux les tableaux qu’on a devant soi. Ce n’est donc que par une marche oblique par rapport au soleil, que les routes et les coulées doivent s’avancer dans la direction des objets.

Pour une histoire complète et détaillée de la création du Vésinet, consultez les pages du site de la Société d’Histoire du Vésinet.